Faire confiance

La raison la plus motivante de travailler se trouve dans le plaisir que l’on y trouve, dans le plaisir du résultat atteint, et dans la connaissance de la valeur de ce résultat pour la communauté.

A Einstein

Dans le secteur privé, le désengagement et la non-disponibilité des salariés coûteraient 11.000€ par an et par salarié, soit 10% du PIB 2013. En effet, le mal-être en entreprise qui se développe de plus en plus générerait une baisse de la productivité dans les entreprises selon les résultats 2015 de l'IBET (l'Indice de Bien-être au Travail)

« le lien de subordination est caractérisé par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le devoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné. » (Cour de Cassation, 13/11/1996).

S’engager de manière responsable et autonome dans son travail pourrait-il s’apparenter à un début de désobéissance civique ?

Les modes d’organisation et les pratiques de management ont peu évolué depuis plus d’un siècle : sachants qui déterminent les grandes orientations et disent ce qu’il faut faire à des exécutants.

Dans un monde de plus en plus complexe et qui évolue de plus en plus vite, il faut plus que jamais un engagement et une implication de tous les collaborateurs pour réinventer les métiers de l’entreprise. Pour atteindre des niveaux élevés de performance, il faut libérer les énergies des acteurs et faciliter l’émergence des idées parmi ses salariés.

Les engagements et responsabilités dont font preuve les femmes et les hommes dans leur vie privée doivent nous rassurer sur cette énergie créative latente qui ne demande qu’à être exprimée !

Le retour au bon sens est sûrement une voie à emprunter, qui demande un pas de confiance personnel du manager vis-à-vis de ses équipes et peut-être surtout vis-à-vis de lui-même.

Il n’y a pas de performance sans bonheur. Pour être heureux, il faut être responsable. Pour être responsable, il faut avoir la liberté du ‘Comment’ » nous dit Jean-François Zobrist. Cela demande un certain courage des managers pour lâcher prise. En effet, « il n’est pas facile de sacrifier son pouvoir de dire aux autres « comment » faire et de se cantonner à partager avec eux la vision haute et ambitieuse de l’entreprise.

Isaac Getz

Publié le : 27 août 2015

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